
En résumé :
- Les traversiers ne sont pas un obstacle, mais une partie essentielle et pittoresque de tout road trip canadien, agissant comme de véritables « routes flottantes ».
- La réservation est cruciale en haute saison pour les routes majeures (BC Ferries, Marine Atlantique), alors que plusieurs traversées au Québec fonctionnent sur la base du premier arrivé, premier servi.
- Chaque région offre une expérience unique : des fjords de la Colombie-Britannique aux villages côtiers du Québec, en passant par la mini-croisière vers Terre-Neuve.
- Bien planifier sa traversée, c’est s’assurer d’une expérience authentique, économique et souvent spectaculaire, au contact des paysages et des communautés locales.
Planifier un road trip au Canada, c’est souvent se heurter à une réalité géographique fascinante : l’eau. Que ce soit pour explorer les milliers d’îles de la Colombie-Britannique, couper à travers le majestueux fleuve Saint-Laurent en Gaspésie ou atteindre l’île mythique de Terre-Neuve, la route s’arrête parfois net, face à une étendue bleue. Pour le voyageur non averti, cela peut ressembler à un cul-de-sac logistique. On pense alors au temps perdu, aux détours, à la complexité d’un nouveau mode de transport à intégrer.
Pourtant, c’est là que réside une facette méconnue et profondément authentique du voyage au Canada. Et si la clé n’était pas de contourner ces obstacles, mais de les embrasser ? Si ces traversées obligatoires devenaient des moments forts de votre itinéraire ? Il faut voir les traversiers canadiens non pas comme de simples bateaux, mais comme des routes flottantes, des ponts mobiles qui sont le prolongement naturel de l’asphalte. Ils sont le pouls des communautés côtières et une opportunité unique de vivre le pays de l’intérieur.
Cet article a été conçu pour vous, le voyageur qui prépare son itinéraire et s’interroge sur la place des traversiers dans son aventure. Nous allons vous donner les clés pour comprendre ce réseau, des géants des mers de BC Ferries aux charmants bacs du Québec, et transformer ce qui vous semble être une contrainte logistique en une série d’expériences mémorables. Vous découvrirez leur rôle essentiel, comment et quand réserver, et comment chaque traversée peut enrichir votre découverte du Canada.
Ce guide vous emmènera d’un océan à l’autre, en vous montrant comment naviguer, au sens propre comme au figuré, dans le réseau de traversiers canadien. Préparez-vous à embarquer !
Sommaire : Les routes flottantes du Canada, un guide pour votre voyage
- Traversiers (ferries) au Canada : bien plus qu’un simple moyen de transport
- Prendre le traversier en Colombie-Britannique : le guide des itinéraires de BC Ferries
- Les traversiers de charme du Québec : des raccourcis flottants au coeur de paysages grandioses
- La traversée vers Terre-Neuve : une mini-croisière pour atteindre « The Rock »
- Comment se rendre à Granville Island (et pourquoi l’Aquabus est la meilleure option)
- Faut-il réserver son traversier à l’avance au Canada?
- Comment éviter le mal de mer sur les traversiers canadiens?
- La croisière, une autre façon de découvrir le Canada
Traversiers (ferries) au Canada : bien plus qu’un simple moyen de transport
Pour comprendre le Canada, il faut comprendre l’importance de ses voies navigables. Avec le plus long littoral du monde et des milliers de communautés insulaires, le traversier n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Il est bien plus qu’un moyen de transporter des voitures et des passagers; il est, comme le dit l’Association canadienne des traversiers, l’artère vitale des communautés insulaires. Ces navires assurent le ravitaillement, permettent aux gens de se rendre au travail ou à l’école, et maintiennent le lien social et économique avec le continent.
Pour le voyageur, cette réalité se transforme en une opportunité unique. Embarquer sur un traversier, ce n’est pas simplement faire une pause dans la conduite; c’est partager un moment de vie avec les locaux. C’est observer la routine des travailleurs qui rentrent chez eux sur les îles Gulf ou écouter les conversations des familles qui partent en week-end. C’est une immersion instantanée dans le quotidien canadien, loin des circuits touristiques classiques.
L’impact économique de BC Ferries sur les communautés côtières
Loin d’être une simple compagnie de transport, BC Ferries est un moteur économique majeur pour la Colombie-Britannique. L’entreprise emploie directement plus de 4 500 personnes et soutient des milliers d’emplois indirects dans le tourisme, le commerce et les services au sein des communautés côtières qu’elle dessert. En 2024, la société a transporté 22,6 millions de passagers et 9,6 millions de véhicules, des chiffres qui illustrent son rôle absolument crucial. Chaque traversée contribue à la vitalité de ces régions, en apportant non seulement des touristes, mais aussi en garantissant la circulation des biens et des services essentiels.
Ces « routes flottantes » sont donc le théâtre d’une double vie : un service public indispensable pour les résidents et une attraction fascinante pour les visiteurs. En choisissant de les emprunter, vous ne faites pas que vous déplacer, vous participez activement à l’économie locale et vous vous offrez une fenêtre sur l’âme des régions côtières du Canada.
Prendre le traversier en Colombie-Britannique : le guide des itinéraires de BC Ferries
Si un seul nom devait incarner le transport par traversier au Canada, ce serait celui de BC Ferries. Avec une flotte de 37 navires desservant 25 itinéraires entre le continent et les îles, cette société d’État est une véritable institution en Colombie-Britannique. Pour tout voyageur planifiant un road trip incluant l’île de Vancouver ou les îles Gulf, comprendre son fonctionnement est indispensable. Les routes principales, comme celles reliant Tsawwassen (près de Vancouver) à Swartz Bay (près de Victoria) ou Duke Point (près de Nanaimo), sont des autoroutes maritimes sur lesquelles circulent d’immenses navires capables d’accueillir des centaines de véhicules et des milliers de passagers.
Mais l’expérience BC Ferries va bien au-delà de la simple logistique. Une traversée du détroit de Géorgie est une attraction en soi. Sortez de votre voiture, montez sur les ponts extérieurs et préparez-vous à un spectacle naturel grandiose. Le trajet serpente entre des îles verdoyantes, offrant des vues imprenables sur les montagnes côtières. C’est également l’un des meilleurs endroits pour l’observation de la faune marine. Il n’est pas rare d’apercevoir des phoques, des marsouins et, avec un peu de chance, le souffle majestueux d’une orque. Pour faire face à l’afflux de visiteurs, la compagnie adapte constamment son service. Par exemple, pour l’été 2024, BC Ferries a mis en place 350 traversées supplémentaires sur les routes les plus populaires, preuve de l’énorme demande touristique.

Cette popularité signifie aussi qu’une bonne planification est essentielle, surtout si vous voyagez avec un véhicule en été. Les places partent vite, et se présenter sans réservation peut signifier de longues heures d’attente. Pensez à BC Ferries non pas comme un bus que l’on prend à la volée, mais comme un vol que l’on planifie pour s’assurer une place et, souvent, un meilleur tarif.
Les traversiers de charme du Québec : des raccourcis flottants au coeur de paysages grandioses
Si la Colombie-Britannique impressionne par la taille de son réseau, le Québec séduit par le charme et la diversité de ses traversées. Ici, les traversiers ne sont pas seulement des liens entre des îles, mais souvent des raccourcis panoramiques qui permettent d’éviter de longs détours routiers tout en offrant des points de vue spectaculaires. Le réseau, géré en grande partie par la Société des traversiers du Québec (STQ), fait partie intégrante de tout road trip en Gaspésie, sur la Côte-Nord ou dans Charlevoix. Au total, le Canada compte plus de 180 routes de traversiers différentes, et le Québec contribue fièrement à ce nombre.
Contrairement aux géants de BC Ferries, beaucoup de traversiers québécois sont plus petits et fonctionnent sur une base « premier arrivé, premier servi », ce qui ajoute une touche de spontanéité au voyage. Une courte traversée entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine, par exemple, vous fait gagner des heures de route tout en vous plaçant au cœur de l’un des meilleurs sites d’observation de baleines au monde.
Le traversier de Tadoussac : une attraction gratuite
La traversée de l’embouchure du Fjord du Saguenay entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine est un exemple parfait du traversier-expérience. D’une durée de seulement 10 minutes, elle est entièrement gratuite pour les véhicules et les passagers et fonctionne 24h/24 en haute saison. Plus qu’un simple passage obligé sur la route 138, elle est devenue une attraction en soi. Depuis le pont du traversier, les voyageurs ont une chance incroyable d’observer des bélugas et autres mammifères marins qui fréquentent l’estuaire du Saint-Laurent, le tout sans débourser un centime pour une excursion dédiée.
D’autres liaisons, comme celle entre Matane et la Côte-Nord (Baie-Comeau ou Godbout), sont plus longues et nécessitent une réservation. Elles représentent une véritable immersion dans l’immensité du fleuve Saint-Laurent, qui prend ici des allures de mer intérieure. Intégrer ces traversées à votre itinéraire québécois, c’est choisir de rythmer votre voyage par des pauses contemplatives, où la route laisse place à l’horizon fluvial.
La traversée vers Terre-Neuve : une mini-croisière pour atteindre « The Rock »
Atteindre l’île de Terre-Neuve avec son propre véhicule est une aventure en soi, une véritable expédition vers le point le plus à l’est de l’Amérique du Nord. C’est là que le concept de « route flottante » prend tout son sens, avec les traversées opérées par Marine Atlantique. Oubliez les courts trajets d’une heure ; ici, on parle de voyages de 6 à 16 heures qui s’apparentent davantage à une mini-croisière. C’est une transition essentielle, un sas de décompression qui vous prépare mentalement à la beauté sauvage de « The Rock ».
Deux routes principales s’offrent à vous depuis North Sydney, en Nouvelle-Écosse. Le choix dépendra de votre itinéraire sur l’île. Le tableau ci-dessous résume les options pour vous aider à planifier.
Ce tableau comparatif, basé sur les informations de Marine Atlantique, vous aidera à choisir la route la plus adaptée à votre voyage.
| Route | Durée | Fréquence | Idéal pour visiter |
|---|---|---|---|
| North Sydney – Port aux Basques | 6-7 heures | Quotidien toute l’année | Parc Gros-Morne, L’Anse aux Meadows |
| North Sydney – Argentia | 16 heures | 3x/semaine (juin-sept) | St. John’s, péninsule d’Avalon |
Sur ces longues traversées, surtout celle de nuit vers Argentia, réserver une cabine est quasi indispensable pour arriver reposé et prêt à explorer. L’expérience à bord est conçue pour le confort. Les navires modernes, comme le nouvel Ala’suinu, offrent des restaurants, des bars, des espaces de détente et parfois même des animations. C’est une partie intégrante du voyage, pas un simple transfert.
L’embarquement avec Marine Atlantique est fluide et bien organisé. L’Ala’suinu est moderne, confortable, joliment décoré avec de superbes œuvres d’artistes autochtones, et les cabines sont très bien équipées et fonctionnelles. Tout est pensé pour vous faire vivre une traversée agréable, comme à bord d’un petit bateau de croisière.
– Un voyageur, Voyager au Canada
Comment se rendre à Granville Island (et pourquoi l’Aquabus est la meilleure option)
Au-delà des grands traversiers interurbains, le Canada excelle aussi dans la micro-mobilité navale. L’exemple le plus charmant et efficace se trouve au cœur de Vancouver : les mini-traversiers qui desservent Granville Island. Oubliez la voiture et le stress du stationnement. Pour se rendre sur cette presqu’île dédiée à l’art, à la gastronomie et à l’artisanat, la meilleure option est de loin l’un des adorables petits bateaux qui sillonnent False Creek, comme ceux de la compagnie The Aquabus.
Ces petits navires colorés ne sont pas seulement un moyen de transport ; ils sont une attraction à part entière. La courte traversée depuis le centre-ville (depuis Hornby Street ou Yaletown) offre une perspective unique sur la skyline de Vancouver, le BC Place et le Science World. C’est une façon ludique et typiquement vancouvéroise de commencer ou de finir une journée de visite. Le service est fréquent, abordable, et vous dépose directement au cœur de l’action, sur le marché public de Granville Island.

L’Aquabus illustre parfaitement la diversité du système de traversiers au Canada. D’un côté, nous avons les géants de Marine Atlantique qui naviguent sur l’océan Atlantique, et de l’autre, ces « taxis flottants » qui assurent des liaisons rapides et efficaces en milieu urbain. C’est la preuve que l’eau est une voie de communication à toutes les échelles.
Votre guide pratique pour l’Aquabus
- Achetez votre billet à l’avance : Utilisez l’application mobile pour acheter vos billets et éviter les files d’attente, surtout en fin de semaine.
- Optez pour le passe journalier : Si vous voulez explorer plusieurs arrêts le long de False Creek, le service hop-on/hop-off est une excellente option pour une demi-journée de découverte.
- Choisissez votre place : Pour les meilleures photos de la ville, essayez de vous positionner à l’avant ou à l’arrière du bateau, en plein air.
- Combinez les plaisirs : Prévoyez d’arriver à Granville Island en fin de matinée pour profiter du marché public avant de déjeuner dans l’un des nombreux restaurants.
Faut-il réserver son traversier à l’avance au Canada?
C’est LA question logistique que se pose tout voyageur planifiant un road trip avec des traversées. La réponse est un « oui » catégorique pour certaines routes et un « pas nécessaire » pour d’autres. La clé est de comprendre la différence entre les traversiers qui sont des liaisons longue distance et ceux qui agissent comme des ponts mobiles sur de courtes distances. Comme le confirme Marine Atlantique pour ses traversées vers Terre-Neuve : « Nous recommandons vivement à tous les passagers et passagères non commerciaux de réserver tôt ». Ce conseil s’applique à toutes les routes majeures.
En règle générale, si votre traversée dure plus d’une heure, implique un trajet interprovincial, ou se fait sur une route principale très fréquentée en été (juillet-août), la réservation est essentielle. C’est le cas pour la majorité des itinéraires de BC Ferries entre le continent et l’île de Vancouver, et pour toutes les traversées de Marine Atlantique. Ne pas réserver, c’est prendre le risque de devoir attendre plusieurs heures, voire le prochain départ le lendemain, ce qui peut sérieusement perturber votre itinéraire.
À l’inverse, pour de nombreuses traversées plus courtes au Québec, comme celle de Tadoussac ou entre Sorel-Tracy et Saint-Ignace-de-Loyola, le système est souvent « premier arrivé, premier servi ». Les départs sont si fréquents que l’attente est généralement minime, même en haute saison. La seule exception notable au Québec est la liaison Matane-Godbout/Baie-Comeau, où la réservation est fortement conseillée.
Votre plan d’action pour les réservations de traversiers
- Identifier les routes critiques : Listez toutes les traversées de votre itinéraire. Séparez les liaisons majeures (BC Ferries, Marine Atlantique, STQ Matane) des traversées locales courtes.
- Vérifier les politiques de réservation : Consultez le site web de chaque compagnie. La réservation est-elle obligatoire, recommandée ou non disponible ? Notez les dates d’ouverture des réservations pour la haute saison.
- Comparer les tarifs : Pour BC Ferries, explorez les tarifs « Saver ». Réserver longtemps à l’avance sur les traversées moins populaires peut vous faire économiser considérablement.
- Anticiper les longues traversées : Pour Marine Atlantique (Terre-Neuve), réservez dès l’ouverture si vous voyagez en juillet-août. Si vous avez besoin d’une cabine, considérez une réservation 3 à 6 mois à l’avance.
- Gérer les traversées sans réservation : Pour les routes « premier arrivé, premier servi » au Québec, prévoyez simplement d’arriver au quai 20 à 30 minutes avant le départ souhaité.
Comment éviter le mal de mer sur les traversiers canadiens?
Pour beaucoup de voyageurs, l’anticipation d’une traversée en mer s’accompagne d’une crainte légitime : le mal de mer. Si l’idée de vous sentir nauséeux vous préoccupe, rassurez-vous. La plupart des traversées au Canada se font sur des eaux relativement protégées, et il existe des stratégies très efficaces pour prévenir ou minimiser l’inconfort. La première règle est de savoir que tous les navires et toutes les routes ne sont pas égaux face aux vagues.
Les plus gros navires, comme ceux de BC Ferries sur les routes principales ou ceux de Marine Atlantique, sont équipés de stabilisateurs qui réduisent considérablement le roulis. Le mouvement y est souvent à peine perceptible. Les traversées les plus calmes se trouvent généralement dans les eaux abritées, comme celles des îles Gulf en Colombie-Britannique ou sur le fleuve et la rivière Saguenay au Québec. À l’inverse, les routes plus exposées à l’océan ouvert, comme le détroit d’Hécate (vers Haida Gwaii) ou la traversée vers Argentia, peuvent être plus agitées, surtout à l’automne et en hiver.
Si vous êtes sensible au mal des transports, quelques gestes simples peuvent faire toute la différence. La préparation est la clé. N’attendez pas de vous sentir mal pour réagir. Voici une liste de conseils pratiques, issus des recommandations des compagnies de traversiers elles-mêmes :
- Choisissez le bon emplacement : Lors de la réservation ou en montant à bord, essayez d’obtenir une place au centre du navire et sur le pont le plus bas possible. C’est là que le mouvement est le moins ressenti.
- Prenez les devants : Des médicaments en vente libre comme le Gravol (dimenhydrinate) sont très efficaces. Prenez-en environ 30 minutes avant l’embarquement pour un effet optimal.
- Fixez l’horizon : Si vous commencez à vous sentir mal, sortez sur le pont extérieur. L’air frais et le fait de fixer un point stable à l’horizon aident votre cerveau à réconcilier le mouvement qu’il perçoit.
- Évitez les écrans : Lire un livre ou regarder son téléphone force vos yeux à se concentrer sur un objet immobile alors que votre corps ressent le mouvement, ce qui est une recette pour la nausée.
- Mangez léger : Avant et pendant la traversée, privilégiez des aliments simples et non gras. Évitez l’alcool, qui peut accentuer le mal de mer.
En suivant ces conseils, la grande majorité des voyageurs peuvent profiter de leur traversée en tout confort, en se concentrant sur la beauté du paysage plutôt que sur leur estomac.
À retenir
- Les traversiers sont plus qu’un transport : ils sont des artères économiques et des expériences culturelles à part entière.
- La planification est essentielle : réservez les routes majeures (BC, Terre-Neuve) des mois à l’avance pour l’été, tout en profitant de la spontanéité des traversées québécoises.
- L’expérience varie grandement : de la mini-croisière vers Terre-Neuve aux raccourcis panoramiques du Québec et aux taxis flottants urbains, chaque traversée est unique.
La croisière, une autre façon de découvrir le Canada
Face à l’option du traversier, certains voyageurs pourraient envisager la croisière comme une alternative pour découvrir les côtes canadiennes. Il est vrai que les deux impliquent de voyager sur l’eau, mais leurs philosophies, leurs coûts et leurs impacts sont radicalement différents. Comprendre cette distinction est essentiel pour choisir l’expérience qui correspond vraiment à vos attentes. Alors que de nouveaux services comme les 400 000 passagers transportés par Hullo Ferries en un an montrent un appétit pour des liaisons rapides, la comparaison entre traversier et croisière révèle deux mondes.
La croisière est une expérience de vacances tout-en-un, avec un itinéraire fixe, des divertissements à bord et des excursions organisées. Le traversier, lui, est un outil de liberté. Il vous permet de voyager avec votre propre véhicule, de conserver une flexibilité totale sur votre itinéraire et de vous immerger de manière beaucoup plus authentique dans les destinations. C’est la différence entre être un spectateur et être un acteur de son propre voyage.
Le tableau suivant met en lumière les différences fondamentales entre ces deux modes de voyage sur l’eau.
| Aspect | Traversier | Croisière |
|---|---|---|
| Coût moyen | 39-200 $ par traversée | 1000-5000 $ par semaine |
| Durée | 30 min à 16 heures | 7-14 jours |
| Flexibilité | Départs multiples quotidiens | Itinéraire fixe |
| Impact local | Soutient l’économie locale | Bénéfices internationaux |
| Authenticité | Voyage avec les locaux | Expérience touristique |
En fin de compte, le choix dépend de votre style de voyage. Si vous recherchez une expérience encadrée et sans souci, la croisière peut être une option. Mais si vous êtes un voyageur indépendant qui souhaite explorer le Canada en profondeur, créer son propre chemin et vivre des expériences authentiques au contact des communautés locales, alors le traversier n’est pas une alternative : c’est la seule et unique voie. Il est la clé qui ouvre les portes des régions les plus spectaculaires et les plus reculées du pays.
Maintenant que vous êtes équipé de toutes ces informations, l’étape suivante consiste à intégrer activement ces « routes flottantes » dans la planification de votre prochain road trip au Canada. Consultez les sites des compagnies, jouez avec les itinéraires et osez transformer une contrainte en aventure.
Questions fréquentes sur les traversiers au Canada
Quelles sont les traversées les plus calmes au Canada?
Les eaux abritées des îles Gulf en Colombie-Britannique et la rivière Saguenay au Québec offrent généralement les conditions les plus calmes.
À quelle période de l’année la mer est-elle la plus agitée?
L’automne et l’hiver, particulièrement de novembre à mars, présentent les conditions les plus difficiles sur les routes exposées comme le détroit d’Hécate.
Les gros traversiers sont-ils plus stables?
Oui, les navires plus grands comme ceux de Marine Atlantique ont des stabilisateurs et ressentent moins le mouvement des vagues.